Le blog de Raphaël Mahaim

J-11 : Voter « pour les nuls »

J-11 : Voter « pour les nuls »

par | Oct 12, 2011 | Campagne, démocratie, droits politiques, Les Verts | 0 commentaires

L’heure de remplir son bulletin de vote a maintenant sonné. Je suis fréquemment abordé par des personnes qui saisissent mal les finesses de notre système électoral. Et c’est bien compréhensible au vu de sa complexité ! Voici pour aujourd’hui quelques explications pratiques à l’intention de celles et ceux pour qui les termes « cumuler », « panacher », « proportionnelle », « apparentement », etc. restent mystérieux.

D’abord, le compte-rendu de la veille et le programme de la journée :

Le programme du jour :6h30-7h30 distribution de tracts à la gare de Morges – ce soir grand débat à la TSR à voir dès 20h10 en direct

Le récit de la veille : 7h-8h distribution de croissants à la gare à Nyon – session parlementaire toute la matinée – séance du bureau des Verts VD entre midi et 14h – session parlementaire l’après-midi – distribution de tournesols à la gare de Lausanne entre 17h00 et 18h30 – j’ai finalement dû renoncer à aller à la réception du nouveau président du Grand Conseil Jean-Robert Yerson

  • Nombre de courriels concernant la politique : 60
  • Nombre de téléphones concernant la politique : 3
  • Nombre d’heures consacrées à la politique : 12

Voter « pour les nuls »

1) SOUTENIR AU MIEUX LES VERTS

Si vous souhaitez soutenir les Verts, il est très important d’utiliser le bulletin électoral intitulé « Les Verts – mouvement écologiste » tant pour le Conseil des Etats que pour le Conseil national, et ceci même si vous désirez ajouter quelques candidats d’autres partis sur ce bulletin. Avec le système d’élection à la proportionnelle (Conseil national), un bulletin vert déposé dans l’urne donne 18 voix aux Verts ; un nom vert ajouté sur une liste d’un autre parti ne donne qu’une seule voix aux Verts! Pour le Conseil des Etats, le nombre de bulletins verts déposés dans l’urne est important pour déterminer notre force électorale en vue d’un probable deuxième tour…

2) ELECTIONS AU CONSEIL NATIONAL

C’est un scrutin dit « proportionnel ». C’est la force électorale des partis qui détermine le nombre de sièges auxquels ils ont droit. Pour savoir ensuite quels candidats obtiennent ces sièges, on regarde le « classement » de ces candidats à l’intérieur de la liste du parti. Le meilleur moyen de soutenir les Verts est de voter la liste no 18 « Les Verts – mouvement écologiste vaudois ».

  • Il est permis de biffer un candidat
  • Il est permis de doubler vos candidats préférés (« cumuler »), à la condition qu’au total il n’y ait pas plus de 18 noms sur la liste, ce qui implique donc de biffer d’autres candidats pour compenser. Attention, on ne peut donner que deux voix au maximum à chaque candidat.
  • Il est permis d’ajouter un candidat d’une autre liste (« panacher »). Mais toute voix qui va ailleurs vient en déduction des 18 voix par bulletin attribuées aux Verts. Exemple: si vous votez le bulletin vert et ajoutez 5 candidats radicaux, les Verts n’obtiennent plus que 13 voix et les radicaux en obtiennent 5; donc à éviter autant que possible 😉

3) ELECTION AU CONSEIL DES ETATS

C’est un scrutin dit « majoritaire ». C’est le nombre de voix obtenu par chaque candidat individuellement qui est déterminant. Le meilleur moyen de soutenir les Verts est de voter la liste « Les Verts – mouvement écologiste vaudois » sans changement.

  • Il n’est pas permis de doubler un candidat (« cumul interdit »)
  • Il est permis de biffer un candidat
  • Si l’on biffe un candidat, il est alors permis d’ajouter un candidat d’une autre liste (mais toute voix qui va à un candidat qui n’est pas sur la liste verte renforce évidemment « l’adversaire » et diminue donc indirectement les chances de Luc Recordon)

4) APPARENTEMENT

L’apparentement est un mécanisme assez complexe qui peut jouer un rôle pour l’attribution du « dernier » siège. Admettons que chaque tranche de 5000 voix reçues par un parti donne droit à un siège et qu’il y a 11 sièges en jeu (calcul fictif). C’est un exemple au hasard, le nombre de voix nécessaire pour obtenir un siège est bien évidemment différent pour chaque élection en fonction de la taille du Conseil, de la population, etc.

Prenons les chiffres suivants (résultats fictifs d’une élection):

  • Verts 13’000 voix
  • PS 22’500 voix
  • Radicaux: 11’000 voix
  • Libéraux: 14’000 voix

Sans apparentement:

  • Sièges par tranche de 5000 voix: Verts 2, PS 4, PRD 2, Lib 2.
  • Le dernier siège est attribué à celui qui a le plus grand reste: les libéraux obtiendront le dernier siège (leur reste est de 4000, car quand on enlève leurs deux sièges à 5000, il reste 4000)

Avec apparentements Verts-PS, d’une part, et PRD-LIB, d’autre part:

  • Sièges par tranche de 5000 voix: Verts 2, PS 4, PRD 2, Lib 2.
  • Pour le dernier siège: on additionne les restes des partis apparentés (reste Verts-PS=3000+2500=5500; reste PRD-LIB=1000+4000=5000). Le groupe qui a le plus grand reste obtient le siège -> ici siège va au groupe PS-Verts
  • Pour savoir quel parti au sein du groupe apparenté reçoit le siège, on regarde lequel des partis du groupe apparenté a le plus grand reste: ici, le siège revient aux Verts.

Il est utile de s’apparenter avec les partis alliés pour ne pas perdre « bêtement » un siège lorsqu’on totalise ensemble le « plus gros reste ».

Mais ce qu’il faut surtout retenir: n’oubliez pas d’aller voter, et si possible la liste verte!

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