Raphaël Mahaim, conseiller national et avocat

Le congé paternité ou parental

Un congé paternité ou parental digne de ce nom

En comparaison internationale, la Suisse a des années, voire des décennies de retard s’agissant du sort réservé aux pères pendant les premières semaines de la paternité. L’Islande accorde par exemple un congé parental de neuf mois, sur lesquels trois mois sont réservés exclusivement à la mère, et trois mois au père. En Suède, l’allocation parentale est versée pendant 480 jours ou seize mois, dont treize à 80 % du salaire brut. Deux mois de cette allocation sont réservés individuellement à chacun des deux parents.

En Suisse, dans le secteur privé, il n’existe même aucune disposition du droit fédéral garantissant ne serait-ce qu’un jour de congé paternité. Certes, il existe un congé paternité de quelques jours dans certaines conventions collectives de travail. Mais la règle reste un congé paternité très modeste, voire inexistant. Même les collectivités publiques sont timides. Seules certaines villes ont fait le pas et introduit un véritable congé paternité de quelques semaines. Je m’engage à tout faire en sorte pour que ce combat avance. Il me paraît indispensable que les pères puissent partager les premières semaines de vie de leur enfant à ses côtés. En l’absence de congé paternité, seuls ceux qui ont des moyens financiers et un employeur consentant peuvent se permettre de prendre un congé non payé. L’introduction d’un congé paternité est également un combat important pour l’égalité dans la répartition des tâches ménagères entre femmes et hommes. Il est avéré que dès l’arrivée d’un enfant, la répartition des tâches est fortement déséquilibrée en défaveur des femmes. Le fait que les pères doivent très rapidement retourner travailler y est pour beaucoup.

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